LES ESPACES MESESTIMES

LE LOGEMENT EST NOTRE SECONDE PEAU !

La relation que nous entretenons avec notre logement évolue, elle est liée à nos envies, nos besoins et à l’évolution de nos trajectoires personnelles.

Nous adaptons nos espaces de vie au mieux, en nous appropriant toute la surface de nos logements mais parfois aussi les espaces attenants. Les seuils entre le privé et le public s’estompent quand l’espace se fait rare, nous poussant à requestionner la composition du logement, de l’immeuble, du quartier…

En nous appuyant sur notre expérience, nous nous sommes concentrés sur la réhabilitation d’immeubles de logements dans un contexte urbain déjà construit : la région parisienne.

TRANSFORMONS DES SURFACES NON HABITABLES EN ESPACES À HABITER …

Cette ville dense et complexe, où les possibilités d’intervention sont mal identifiées, dispose aujourd’hui d’un vaste panel d’espaces interstitiels : les espaces mésestimés.

Les escaliers, les toitures, les cours et cœurs d’îlots, les façades, actuellement considérés comme des surfaces techniques et sécuritaires, composent la palette de ces espaces non valorisés, résiduels, détestés ou anxiogènes.

Nous proposons de mettre en lumière leurs potentialités et de les redéfinir pour permettre aux habitants de se les réapproprier, en fonction des besoins et des usages, et/ou de les ouvrir sur le quartier.

POUR CHANGER NOTRE REGARD SUR LE LOGEMENT.

Ces espaces mésestimés deviennent des lieux de vie sociale (salle à manger ou cuisine partagée), d’hospitalité (chambre pour visiteur ou PMR), de mise en commun de savoirs (ateliers cuisine, couture, médiathèque participative), de partage de matériel (atelier de quartier, échange d’outils), de jardinage (potagers, vergers, ruches), de bien-être (spa, sauna, fitness), ou encore de coworking (poste de travail, wifi).

Leur revalorisation contribue à l’amélioration de la qualité de vie et de l’habitat dans ces immeubles existants.

En tant qu’Architecte nous estimons avoir un rôle social envers les habitants, dont le confort et les besoins sont trop souvent relégués au second plan au profit de la rentabilité, d’impératifs réglementaires et administratifs. Ces espaces à fort potentiel sont adaptables à chaque immeuble et sont capables d’évoluer au grès des besoins des habitants. Ils créent des lieux de respiration dans la ville et de la flexibilité pour les logements, ainsi que des services de proximité, des micro-productions agricoles, des lieux de verdure, de rencontre et d’hospitalité.

Nous pensons qu’il est nécessaire de proposer des solutions diversifiées et adaptées aux nombreux cas particuliers de nos environnements construits, cohérentes avec l’évolution des modes de vies, centrées autour du vivre-ensemble et en adéquation avec les enjeux écologiques de notre société.